Le système académique français ne nous prépare pas à l’entrepreneuriat. Et si cette voie est de plus en plus empruntée (hausse de 33 % en 6 ans), nous sommes très souvent face à l’inconnu à nos débuts. Nous devons tout apprendre, quasiment seul. Résultat, nous commettons forcément des erreurs. Et c’est NORMAL ! Toutefois, vous pouvez aussi vous former et vous renseigner en amont afin d’éviter au maximum de tomber dans les pièges de l’indépendance. Et c’est justement ce que je vous propose au sein de cet article de blog. Au travers de mon expérience de rédactrice web freelance depuis plus de 2 ans, je vous relate mes 7 pires erreurs afin de vous éviter de les commettre à votre tour.
Rédactrice web freelance depuis plus de 2 ans
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il me semble normal et indispensable de me présenter. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis donc Inès Sivignon, rédactrice web SEO et formatrice en rédaction web depuis plus de 2 ans à l’heure où j’écris ces lignes. Si rien ne me prédestinait à l’entrepreneuriat, j’ai toujours eu du mal avec la hiérarchie et le travail de groupe. Ainsi, passer toute ma vie dans un bureau en tant que salariée me semblait impossible. Et j’en ai rapidement eu la confirmation lors de mon stage de 6 mois au sein d’une agence de communication digitale lyonnaise. Concrètement, j’ai voulu arrêter le stage au bout de 4 mois, bien décidée à devenir freelance.
C’est pourquoi, dès la fin de mes études de Lettres Appliquées à la Rédaction Professionnelle (bac+5), j’ai créé mon statut de rédacteur indépendant et j’ai commencé à chercher des clients pour me confier la rédaction d’articles. Sauf que je n’avais strictement aucune connaissance dans le domaine : aucun de mes parents, des membres de ma famille ou de mes amis n’est auto-entrepreneur. J’ai donc dû tout apprendre seule et sur le terrain. Évidemment, j’ai fait des erreurs. Ces mêmes erreurs que je vous partage aujourd’hui.
1- Avancer sans stratégie de communication
Comme évoqué précédemment, je ne connaissais rien à l’entrepreneuriat avant de me lancer en tant que rédactrice web. Et par rien, j’entends même pas les termes “positionnement” ou encore “message”. Ainsi, j’ai commencé à publier du contenu professionnel sur LinkedIn sans vraiment savoir à qui je m’adressais. Heureusement pour moi, ça a fini par prendre. Miracle 🙌
Mais cela ne m’a empêchée d’avoir ce commentaire sous l’un de mes posts : “Pourquoi publier du contenu web pour aider les freelances alors que votre cible est avant tout les PME/TPE ?”. C’est vrai ça… Et la question s’est encore plus intensifiée lorsque j’ai décidé de m’ouvrir à d’autres réseaux sociaux. Qui est ma cible ? Quel est mon objectif sur le Web et plus précisément chaque plateforme ?
C’est là que j’ai décidé de suivre une formation avec 5 modules entièrement consacrés à la définition des bases de son business : clarifier son message et son positionnement, étudier son marché, déterminer son client idéal, structurer ses offres et réviser ses tarifs. Mon visage s’est transformé ! Cette clarté et cette vision nouvelles m’ont alors permis de créer du contenu de qualité bien plus rapidement.
Dès septembre, un bundle consacré à la stratégie de contenu éditorial sortira. Pour ne rien manquer de sa création et de sa sortie, abonnez-vous sans plus tarder à ma newsletter hebdomadaire !
2- Brader mes tarifs
Je crois que c’est l’erreur la plus fréquente chez les débutants. Quand je me suis lancée en tant que rédactrice freelance, j’avais défini une grille tarifaire assez juste à mon goût. Pour être tout à fait transparente avec vous, j’étais à 30 € l’heure. Et si j’ai eu la chance de ne pas tomber dans le piège des plateformes de rédaction de contenu SEO (où nous sommes payés au lance-pierre), j’ai toutefois fait un peu de lest sur mes tarifs 😅 Ainsi, j’ai accepté une mission à 600 € pour 60 articles de 600 mots par mois. Autrement dit, cela revenait à 10 € l’article, avec obligation d’en rédiger 3 par jour, ce qui me prenait donc énormément de temps…
Je ne regrette pas cette expérience, mais j’avoue avoir eu un déclic. J’ai donc arrêté la collaboration, sans avoir des contrats de secours pour boucher les trous. Mais je vous rassure, plus de peur que de mal. J’ai rapidement trouvé d’autres missions rédactionnelles à MES prix. Donc oui, vous allez trouver des clients et des missions au prix du marché. Nul besoin de vous brader en pensant que cela accélérera votre croissance, car c’est tout le contraire. Vous allez tout simplement vous épuiser pour un travail où votre valeur ajoutée ne sera pas comprise en raison des prix pratiqués…
Psst, j’ai précédemment rédigé un article pour vous aider à définir vos tarifs.
3- Dire “Oui” à tout le monde, tout le temps
J’ai longtemps eu du mal à dire « Non ». Ainsi, à mes débuts en tant que rédactrice web freelance, j’ai eu tendance à dire « Oui » à tout le monde, au point d’avoir des plannings pleins à craquer. Et je n’ai pas peur de le dire, il n’y a pas que mon emploi du temps qui a craqué, moi aussi… J’ai fait une overdose, je me suis sentie abusée, presque exploitée. Et je ne pouvais m’en vouloir qu’à moi-même, car c’était moi qui acceptais tout.
Puis, à force de lectures et de bottages de fesses par mon conjoint, j’ai compris une chose essentielle : derrière un « Oui » se cache toujours un « Non ». Dire « Oui » à une nouvelle mission, c’est se dire « Non » à soi. C’est dire « Non » à un moment de détente. C’est dire « Non » à un moment pour avancer sur un projet éditorial plus personnel. En revanche, dire « Non » à un client, c’est se placer en priorité. C’est prendre la décision de choisir ses clients, ses missions, son emploi du temps. Et sachez qu’il est tout à fait normal et acceptable de faire passer vos besoins, vos envies et votre planning avant ceux des autres. Et pour cause, vous êtes maître de votre entreprise.
Mais dire « Non » n’est pas seulement bénéfique pour vous. C’est aussi bénéfique pour vos clients. Oui, oui 😉 C’est un signe de franchise et d’honnêteté qui permet au client de se tourner vers un prestataire plus qualifié ou avec suffisamment de temps à consacrer au projet de content marketing.
4- Me laisser distraire
J’ai mis du temps à comprendre l’intérêt de la fonctionnalité “Mode Avion” sur mon téléphone. Et pourtant, c’est ce qui a sauvé ma vie professionnelle. Aujourd’hui, je ne peux plus travailler sur un projet de création de contenu sans l’activer, sous peine de réduire ma productivité à néant, sans cesse distraite par une notification sur les réseaux sociaux, un mail, un SMS ou encore un appel téléphonique. Pour ceux que cela intéresse, j’ai précédemment rédigé un article pour vous aider à ne plus procrastiner en tant que freelance.
5- Ne pas demander d’acompte
Il est primordial de vous prémunir contre les mauvais clients, et notamment les mauvais payeurs. Car, croyez-moi, ils sont partout et aucun indépendant n’est à l’abri d’en rencontrer un. J’en ai malheureusement fait les frais. À mes débuts de rédactrice web, j’envoyais la facture complète en fin de mission. Je ne demandais aucun acompte. Puis, à la suite d’une mission de rédaction de biographie LinkedIn, je n’ai plus jamais eu de nouvelles de mon client. Il a tout simplement fait le mort, laissant ma facture impayée. J’ai enchaîné les mails et les lettres recommandées, mais rien. Et impossible de faire appel à une société de recouvrement, car le client était un particulier…
À partir de ce moment, j’ai décidé de mettre en place un système d’acompte pertinent à hauteur de 30 % pour déjà faire un premier tri avant d’attaquer de nouvelles missions. Et même si cela n’exclut pas à 100 % le risque d’impayés, ça m’assure tout de même une partie de la facture.
6- Tout prendre personnellement
Une rédactrice web freelance, comme tout indépendant, doit savoir faire face aux critiques. C’est le revers de la médaille quand on s’expose pour gagner en visibilité et trouver des clients. Mais voilà, je l’avoue, je suis assez susceptible… Avec un tempérament plutôt impulsif. Bref, un cocktail pas toujours très efficace 😂 J’ai donc dû apprendre à prendre du recul et attendre avant de répondre pour ne pas être dans la réaction. Mais aussi à ne plus prendre les choses personnellement. Il y a plus de 7 milliards d’êtres humains sur la Terre et tout autant de cartes mentales. On ne peut donc pas tous penser la même chose, et heureusement.
7- Mal anticiper mon temps de travail
Les tâches de rédaction SEO demandent du temps, beaucoup de temps. Et pour cause, il ne suffit pas de rédiger des textes d’un certain nombre de mots… Il y a également tout un travail de recherche, d’optimisation SEO / référencement naturel et de relecture. Pour mieux anticiper ce temps de travail rédactionnel, il est impératif de demander un brief complet sur les attentes de vos clients. Ensuite, si vous débutez en tant que rédactrice web et que vous ne savez pas exactement combien de temps peut vous prendre une mission rédactionnelle, ajoutez toujours 30 % à votre approximation. Cela vous évitera bien des plannings surchargés.
Quelles sont VOS erreurs en tant que rédacteur web freelance ?
Clairement mes plus grosses erreurs ont été de dire oui à trop de projets par peur de manquer de mission, puis de ne pas savoir estimer le temps nécessaire pour ces fameuses missions et me retrouver débordée et livrer les contenus en retard. Mais comme tu le dis, avec l’expérience on s’améliore. Je suis aussi une grande adepte du mode « ne pas déranger » sur le téléphone même si j’ai des clients qui souhaiteraient que je sois toujours disponible immédiatement. 😉
Dire « Non » est sans doute la chose la plus compliquée quand on débute 😕 Et pourtant, c’est tellement important ! En ce qui concerne le temps de travail, toujours ajouter 30 % au temps initialement prévu, pour ne pas être dépassé 😉
Belle plume !
Merci beaucoup 🤗