On compte actuellement près de 930 000 travailleurs indépendants, ce qui représente plus de 16 % de la population active en France. C’est aussi 126 % de plus qu’il y a 10 ans. Et mon petit doigt me dit que cette explosion du freelancing n’est pas près de s’arrêter. Je sais ce que vous vous dites : « Les freelances vont-ils envahir la France et le monde, écrasant de leur pantoufle les salariés ? » Je vous rassure, il y a très peu de chance pour que nous soyons tous des prestataires indépendants d’ici à quelques années. Néanmoins, il serait faux de croire que cette croissance n’aura aucun impact sur le monde du travail de demain. Qu’est-ce qui va changer pour les freelances en 2030 ? C’est le sujet du jour.
Embarras du choix pour les formations et coachings
Vous n’avez pas pu passer à côté : le nombre de formations explose. Et ce, pour une raison très simple : une offre croissante en réponse à une demande croissante. En effet, les chiffres nous révèlent que travailler en freelance séduit de plus en plus. Or, les formations académiques traditionnelles nous préparent très peu (si ce n’est pas du tout) à ce monde à part. Ainsi, les formations et coachings en accord avec l’indépendance professionnelle cartonnent. Et cela, les auto-entrepreneurs l’ont bien compris. Ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers la vente de formations afin d’augmenter leur chiffre d’affaires (CA).
Ainsi, on peut aisément imaginer que les formations pour se mettre à son compte et devenir freelance ou tout simplement pour développer son activité indépendante se multiplieront pour les freelances en 2030. Si cela permettra à de plus en plus de personnes d’adopter le statut d’auto-entrepreneur, il faudra également faire très attention à la qualité de chaque contenu e-learning. Eh oui, toutes les formations ne sont pas de qualité et, quand on a à l’embarras du choix, on peut facilement se perdre.
Simplification du statut de micro-entrepreneur… ou pas
Ces dernières années, le statut de travailleur indépendant a connu de nombreuses évolutions positives. Simplification des démarches administratives de création d’entreprise, ACRE (réduction des cotisations sociales de l’URSSAF), avantages fiscaux (impôt libératoire), augmentation des plafonds (de 33 200 € à 72 500 € pour les prestations de services)… Autant de nouveautés qui expliquent ainsi l’explosion du freelancing en France. Malgré tout, les inconvénients sous statut micro-entrepreneur restent nombreux :
- Mutuelle santé tout aussi inexistante
- Plafond du passage à la TVA maintenu à 33 200 €
- Indemnités journalières en cas de maladie faibles
- Congés payés gros LOL
- …
Peut-on donc attendre de nouveaux avantages pour les années à venir ? Possiblement ! Cependant, on se rappelle l’inscription à l’ACRE (anciennement ACCRE) rendue automatique en 2019, et ce, pour trois ans, qui a ensuite été rendue manuelle et seulement pour un an dès 2020. Affaire à suivre donc !
Missions clients en veux-tu, en voilà
Ce n’est une surprise pour personne, la révolution informatique a totalement bouleversé le marché du travail. Et pour cause, l’émergence des nouvelles technologies a accentué les notions de productivité et d’efficacité. Les entreprises subissent, de ce fait, une pression monstre pour rester compétitives. Résultat ? Elles décident de réduire les coûts, tout en se fixant des objectifs toujours plus ambitieux. Si elles avaient un slogan, ce serait sans doute « Grandir sans grossir » 😅 Une stratégie discutable, mais pourtant de plus en plus répandue dans le milieu du salariat. Et je vous l’annonce, cette politique s’intensifiera dans les années à venir.
Mais alors, qu’est-ce que cela implique pour les freelances du futur ? Des offres de missions clients en pagaille. Et pour cause, le recours à des travailleurs non salariés permettrait une économie des coûts salariaux estimée à 30 %. Trouver des missions freelance, autrement dit trouver des clients potentiels, sera donc relativement simple pour les freelances en 2030.
Fossé qui se creuse entre entrepreneurs à succès et entrepreneurs précaires
Selon le site Talent.com, le salaire moyen d’un entrepreneur individuel en 2021 est de 2 014 € par mois. Mais les revenus mensuels sont très variables d’un freelance à un autre. Mauvaise nouvelle : cet écart devrait se creuser dans les années à venir.
Vous vous rappelez ? Je vous indiquais juste au-dessus que les entreprises chercheront à réduire leurs coûts en se tournant vers les freelances. Eh bien, elles chercheront également à réduire leurs coûts dans leur choix de freelances. Pour cela, les sociétés se tourneront vers les plateformes de travail indépendant qui se multiplieront, mais qui continueront également de casser les prix. Les missions réalisées via ces plateformes de mise en relation seront donc précaires et mal rémunérées, au grand dam des freelances. Vous l’aurez donc compris, seuls les freelances à la réputation grandissante (ou presque) pourront se permettre de facturer plus cher et de pratiquer un taux journalier plus que viable. Le niveau de rémunération et la stabilité varieront donc du tout au tout d’un indépendant à l’autre.
Nomadisme digital, une généralité ?
Pour ceux qui ne le sauraient pas, un nomade numérique (ou « digital nomad » pour les bilingues 😝) est une personne exerçant une activité professionnelle en freelance qui lui permet de travailler tout en voyageant à travers le monde. Si cette pratique est déjà très appréciée en 2020 – bien que fortement ralentie en raison de l’ennemi mondial N°1, j’ai nommé le coronavirus –, elle devrait encore plus se développer pour les freelances en 2030. Et pour cause, des espaces de coworking devraient ouvrir un peu partout, offrant ainsi davantage de flexibilité et de mobilité. Ainsi, travailler chez soi sera toujours d’actualité, mais le nomadisme numérique séduira aussi de plus en plus.
Et vous ? Que vous révèle votre boule de cristal concernant l’entrepreneuriat et les freelances en 2030 ? Dites-moi tout en commentaire !
Conservez ces prédictions sous le coude jusqu’en 2030 🎯

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